Qu’est-ce qu’une Data Platform ?
Les Data Platforms, ou plateformes de gestion des données, ont vu le jour avec la démocratisation de l’usage de la donnée et l’augmentation exponentielle des données générées et traitées par les entreprises. Une bonne exploitation de la donnée, quel que soit le domaine, devenant un avantage stratégique.
Les Data Platforms permettent de manipuler des données sur l’ensemble de leur cycle de vie, et de répondre à toutes les problématiques soulevées par un usage fin d’une donnée sensible dans un contexte business concurrentiel :
- Où se trouve la donnée source ?
- Comment la collecter efficacement ?
- Où centraliser la donnée collectée ?
- Quels traitements (Data Processing) lui appliquer pour obtenir le résultat ou l’information utile ?
- Comment visualiser la donnée pour l’analyser ?
- Comment s’assurer de la fiabilité de la donnée (exhaustivité, précision, etc.) pour prendre les bonnes décisions ou réaliser un reporting public ?
- Comment collaborer sur un ensemble de données ?
- etc.
Pourquoi les entreprises ont aujourd’hui besoin de vraies Data Platforms traitant les données carbone et ESG ?
De nombreuses Data Platform gérant un certain type de données ont vu le jour afin de répondre à des besoins de traitement de données que les entreprises couvraient jusqu’alors en combinant fichiers Excel aux multiples onglets et boucles de mails interminables pour collecter des données brutes et collaborer sur ces fichiers Excel afin de manipuler et d’exploiter ces données brutes.
Au fur et à mesure qu’un de ces besoins devient un sujet stratégique pour l’entreprise (gestion des données clients, gestion des stocks, gestion des projets, etc.) le duo “Excel + Boucles de mails” atteint ses limites et commence à devenir un frein à la bonne exploitation des données : Données partielles, erreur de calcul, coûts important de maintiens des fichiers et des macros, difficultés à historiser les données, sécurisation des données et analyses impossibles, etc.
C’est exactement ce qui se passe actuellement pour la gestion des données d’émissions carbone et ESG. La plupart des entreprises qui se frottent à l’exercice s’appuyaient jusqu’à aujourd’hui sur Excel pour réaliser le calcul de leur empreinte carbone ou agréger et gérer leurs données ESG, avant éventuellement de remettre ces données en forme pour les publier dans un rapport annuel.
Chez Traace, nous intégrons par exemple régulièrement pour nos nouveaux clients les mesures d’empreinte carbone qu’ils ont réalisées les années précédentes en s’appuyant sur Excel. À la comparaison avec la première mesure que nous réalisons avec la plateforme, il est très fréquent que nous constations des erreurs de calcul significatives dans les fichiers Excel importés, nécessitant de reprendre l’historique des bilans carboneⓇ afin de permettre une analyse exploitable de l’évolution des mesures carbones. Erreurs qui sont le plus souvent dues à erreurs de saisies ou de manipulations des fichiers Excel plus qu’à des erreurs de méthodologie de comptabilité carbone.
C’est pourquoi le marché sur lequel évolue Traace, celui des plateformes SaaS de gestion des données Carbone et ESG, a vu le jour. De plus en plus d’entreprises cherchent aujourd’hui à s’équiper d’une solution leur permettant de gérer de manière avancée leurs données d’impact. Une solution nécessairement user-friendly afin de faire collaborer toutes les parties prenantes de l’entreprise et notamment les opérationnels non-experts des sujets climats.
Un besoin d’outillage logiciel renforcé par l’entrée en vigueur de la CSRD
Au-delà de la simple mesure d’empreinte, les entreprises matures ont compris que modéliser et piloter des trajectoires de décarbonation par entité et déployer des plans d’action de transition au sein de leur organisation permettant de tenir ces trajectoires est simplement impossible sans un outil adapté.
Aujourd’hui, l’urgence qu’ont les entreprises à réduire réellement leurs émissions carbones des activités d’une part, et la pression réglementaire qui pèse sur elles pour réaliser des reportings extra-financiers avancés d’autre part, notamment avec l’entrée en vigueur de la CSRD, rend l’utilisation exclusive d’Excel et une collaboration des équipes uniquement par mail extrêmement risqué pour les entreprises.
En effet la CSRD est un sujet de management de la “Data ESG” et la difficulté de la CSRD ne réside pas tant dans le nombre de cases à remplir que dans les questions posées et les données attendues pour y répondre.
La CSRD impose aux organisations un niveau de transparence et de maîtrise de leurs données ESG jamais demandé auparavant, notamment sur le volet environnemental, avec notamment l'obligation de fournir :
- Une mesure d'empreinte carbone complète et détaillée avec comparatif à l'année de référence et justification des variations si le périmètre de calcul a été modifié. - ESRS 1 & ESRS E1
- Obligation de fournir des calculs d’incertitude justifiés pour chaque donnée reportée. - ESRS 1 & 2 BP-2
- Des objectifs et trajectoires de réduction d’impact détaillées. - ESRS 2 MDR-T
- Un plan d'action de transition à l'impact quantifié et lié à la tenue des trajectoires et l'atteinte des objectifs. - ESRS 2 MDR-A
- Un plan de financement des actions de transition (CapEx, OpEx, etc). - ESRS 2 MDR-A
L'ensemble de ces éléments plus la nécessité de générer les futurs fichiers de reporting CSRD au format XBRL (taxonomie digitale) rend l'utilisation d'une plateforme ESG quasiment indispensable.
Répondre à la CSRD en s’appuyant uniquement sur Excel ou les outils de reporting ESG historiques exposerait à une non-conformité, des surcoûts supplémentaires importants et créerait un désavantage compétitif en amorçant une dette technique quant au pilotage de son plan de transition :
- Collecte de données partielle et imprécise
- Incapacité de reporter sur ses trajectoires de réduction d’impact
- Incapacité de reporter sur ses plans d’action et de transition et leurs financements
- Dépenses importantes en ressources humaines, internes ou consulting externe.
- Non-capitalisation des efforts de l’année 1 pour les années suivantes.
- Désengagement et épuisement des équipes en charge du reporting
- Incapacité de reporter sur l’évolution de ses efforts de réduction d’impact
La CSRD signe la fin du reporting extra-financier traditionnel, partiel et à la carte, et impose la nécessité d’une gestion ESG moderne et renforce le besoin de Data Platform Carbone et ESG adaptés.
Comment Traace a pensé et construit sa Data Platform carbone et ESG ?
La plateforme Traace est pensée comme un véritable centre névralgique pour toutes les données permettant d’analyser et de piloter sa stratégie climat et ESG. L’objectif de Traace est de rendre les données d’impact exploitables pour construire et déployer des plans de transition efficaces et faciliter le passage à l’action concret de nos clients.
La plateforme Traace est à la fois :
- un centre référentiel pour toutes les données ESG & Carbone - Data Repository : la donnée y est fiable, exhaustive, accessible, exportable, auditable sur tout son cycle de vie et surtout sécurisée.
- un centre de traitement de la donnée - Processing Hub : les données brutes ingérées dans Traace peuvent être manipulées, traitées, converties, combinées et filtrées de manière avancée afin de générer les analyses d’impacts ou simulations souhaitées, de collaborer sur des jeux de données et de facilement réaliser des reporting sur-mesure au niveaux de granularités souhaités.
Les points clés de la Data Platform de Traace :
- Sa flexibilité
Depuis sa création, Traace s’appuie sur un Data Model flexible. Notre modèle de données est spécialement conçu pour rendre notre plateforme adaptable, personnalisable, facile à intégrer et surtout évolutive. Ce socle permet notamment à notre équipe technique d’avoir un rythme de publication de nouvelles fonctionnalités élevé afin de répondre rapidement à l’évolution des besoins de nos clients.
- Sa scalabilité
Une Data Platform efficace s’adapte au volume de données de ses utilisateurs. De part son Traace est hautement scalable collecte et traite aujourd’hui des millions de points de données. - Sa dimension collaborative
Modèle de gouvernance de la donnée : modélisation des opérations + gestion des rôles fine, permet de mettre en place une vraie gouvernance de la donnée afin d’assurer sa qualité et son exploitation. - Sa sécurité
Traace est certifiée SOC 2 Type II et ISO 27001, conforme à la RGPD avec des données uniquement hébergées en Europe. Les données de nos clients sont strictement isolées les unes des autres dans une seule infrastructure partagée. De plus sa robustesse est régulièrement mise à l’épreuve à travers des tests de pénétration et de Plan de Continuité des Activités (BCP - Business Continuity Planning testing). - Sa connectivité In/Out
La couche technique d’ingestion des données de Traace est pensée pour assurer une collecte de données d’activité et ESG brutes exhaustive, fiable, collaborative et automatisée au maximum.
Grâce à l’ingestion de données multi-formats d’une part (Saisie dans l’interface, API, Upload de fichiers, Questionnaires spécifiques paramétrés dans l’outils et envoyés aux parties-prenantes, etc.) et via des traitements automatiques de la donnée brute d’autre part (workflows collaboratifs de validation de la qualité des données sources, règle de conversions et de calculs automatisés, regroupement automatique des données par catégorie et grille d’analyse, etc.)
Conviction - Les limites de l’approche Data-First sur les sujets ESG
Fait sérieusement et de manière exploitable, la mesure de l’empreinte environnementale et de l’impact ESG d’une entreprise se fait à partir de données d’activités et opérationnelles sensibles : processus industriels, chaîne de valeur et d’approvisionnement, organisation interne, investissements et achats, etc.
De fait, la “Data Carbone et ESG” est aujourd’hui clairement stratégique pour les entreprises, et afin de piloter son impact et sa transition, il peut être tentant de chercher une exhaustivité absolue dans sa collecte et sa gestion des données en cherchant notamment à “tout APIser” ou “tout automatiser”.
À moins que dans un futur proche les chaînes de valeurs mondiales et complexes, aux fournisseurs et débouchés clients multiples, soient entièrement connectées et offrent des données fiables et disponibles à chaque instant, vouloir “tout APIser” pour sa collecte de données d’impact est purement utopique et ne correspond pas à une réalité pragmatique de la transition nécessaire des organisations.
Chez Traace, nous automatisons ce qui peut l’être, nous connectons ce qui peut l’être mais nous ne faisons pas de fausses promesses à nos clients et notre approche se veut réaliste et pragmatique avec un seul objectif : permettre à nos clients de passer à l’action, réellement, et accélérer la réduction de leurs impacts négatifs.
La décarbonation et plus largement la transition vers des modèles d’affaire à faible impact sont des processus du temps long. Des processus qui demandent des itérations régulière (à minima annuelle) sur la collecte, la mesure, l’analyse et la simulation sur ses données ESG et carbone. La qualité de la donnée prime alors sur sa quantité, enrichie par une expertise méthodologique et un regard critique afin de permettre, encore une fois, une prise de décision éclairée et rapide pour déployer sa transition sur le terrain.